Les résultats de notre premier sondage national
L'Alberta, le Canada Atlantiques et l’Ontario enregistrent la plus forte augmentation des niveaux d'anxiété et de dépression depuis la COVID-19
L'Alberta, le Canada atlantique et l'Ontario signalent les niveaux d'anxiété et de dépression les plus élevés au Canada, tandis que le Québec enregistre la plus faible augmentation des niveaux d'anxiété et de dépression. Parmi les Canadiens récemment au chômage, 57 % citent l'impact négatif de la perte d'emploi sur leur santé mentale.
Ces résultats et d'autres conclusions clés figurent dans le rapport sommaire et complet du sondage « La santé mentale en crise : l'impact de COVID-19 sur les Canadiens, » publié le 19 mai par Recherche en santé mentale Canada.
Le sondage du RSMC a été conçu pour saisir la perception qu'ont les Canadiens de leur niveau d'anxiété et de dépression, et pour identifier et évaluer les facteurs qui influencent la santé mentale. Cette enquête inaugurale s'inscrit dans le cadre d'un effort d'un an visant à suivre la crise de la santé mentale COVID-19.
« Nous sommes déterminés à faire progresser la recherche axée sur l'impact afin d'aider les Canadiens à atteindre une meilleure santé mentale, en particulier dans le cadre de cette pandémie. Afin d'informer les parties prenantes, les gouvernements et les autres partenaires du secteur, le CSM s'est engagé à produire une série d'enquêtes au cours de la prochaine année, » déclare Akela Peoples, PDG de RSMC.
En plus du quadruplement des niveaux élevés d'anxiété et du doublement des niveaux élevés de dépression signalés plus tôt dans les premiers résultats du sondage, le sondage complet du RSMC montre que :
Les résidents de l'Alberta signalent la plus forte augmentation des niveaux d'anxiété élevés (+20 %), tandis que les résidents de l'Ontario (+17 %), du Canada atlantique (+16 %) et de la Colombie-Britannique (+15 %) signalent une augmentation similaire, et que les résidents du Québec signalent la plus faible augmentation (+10 %). De même, les niveaux de dépression élevés augmentent le plus chez les résidents du Canada atlantique (+12 %), suivis par ceux de l'Ontario et de l'Alberta (+8 % chacun), et le moins chez les résidents du Québec (+2 %).
28% des Canadiens ont indiqué une augmentation de la consommation d'alcool par semaine depuis le début de la COVID-19, mais estiment que l'impact sur leur santé mentale est relativement neutre à ce stade.
Les Canadiens avec des enfants de moins de 18 ans notent un impact positif plus important sur leur santé mentale des interactions avec les membres de leur famille dans leur ménage (41%) que ceux sans enfants (30%), malgré une augmentation des conflits non physiques (36%) par rapport aux Canadiens sans enfants dans leur ménage (23%).
Les résidents urbains déclarent se sentir nettement plus soutenus par leurs employeurs dans leurs besoins de santé mentale (avant COVID-19 : 51% ; depuis : 53%) que les résidents ruraux (28% ; et 34%, respectivement).
57 % des Canadiens récemment au chômage affirment que leur santé mentale est affectée par la perte d'un emploi.
Le ralentissement économique (48 %) est la deuxième préoccupation des Canadiens salariés, suivi par la perte d'un emploi pour un membre de la famille (43 %), la perte d'heures de travail ou de salaire (42 %) et le licenciement (38 %).
« Ce que notre sondage nous dit, c'est que COVID-19 a un impact sur la santé mentale des Canadiens dans des manières sensiblement différentes, et que le rétablissement du Canada nécessitera des données solides pour éclairer l'élaboration des politiques et la mise en place de services et de programmes efficaces pour les Canadiens, » explique John Trainor, président du conseil d'administration du RSMC et professeur adjoint au département de psychiatrie de l'Université de Toronto.
Le sondage a été réalisé dans les deux langues officielles par Pollara Strategic Insights pour le compte de la RSMC du 22 au 28 avril, et a été réalisé auprès de 1 803 Canadiens âgés de 18 ans ou plus et de l'ensemble des provinces et territoires.